Le 1er mai, toutes et tous aux côtés des organisations syndicales indépendantes qui défendent les intérêts et acquis des salariés.


Il n’est pas un pays, de la Grèce à la Belgique, où les travailleurs ne subissent le talon de fer de l’austérité. Toutes les conquêtes sociales arrachées à la bourgeoisie par des décennies de luttes du mouvement ouvrier et démocratique sont menacées de destruction.

Ici, en Belgique, ce sont les lois Ch. Michel, en France ce sont les lois E. Macron, ailleurs ce sont les lois d’A. Tsipras en Grèce, d’A. Merkel en Allemagne, de R. Erdogan en Turquie, d’A. Ouyahia en Algérie, etc. Ce sont les mêmes conséquences : régression sociale, chômage de masse, précarisation généralisée des emplois, pillage de la sécurité sociale, liquidation des services et entreprises publics, destruction de l’enseignement public, restrictions des droits syndicaux, atteintes à la liberté d’expression… au profit des possédants.

C’était déjà contre cela qu’en 1871, les Communards étaient « montés à l’assaut du ciel » ! Ces femmes et ces hommes cherchaient à se libérer de la guerre, de l’exploitation, de la misère, de l’agiotage, du cléricalisme. Ils se sont organisés, ont proclamé la Commune internationaliste et pacifiste. Ils entreprirent la révolution sociale inséparable des combats de la libre pensée. Des libres penseurs belges y prirent une part active.

En l’espace de deux mois et quelques jours, la Commune créait l’Ecole publique, laïque, obligatoire et gratuite ; décrétait la Séparation des Eglises et de l’Etat ; instaurait le droit de vote des étrangers ; décrétait l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ; imposait la révocation des élus ; réquisitionnait les logements inoccupés ; interdisait le travail de nuit, etc. Son œuvre immense a ouvert le chemin aux peuples du monde.

L’audace de ces femmes et des ces hommes qui voulaient prendre en main leur destin ne pouvait être tolérée par les possédants. La répression fut terrible à la hauteur de la peur qui avait saisi la classe possédante.

Aujourd’hui comme hier, ces gouvernements tentent de faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers en s’en prenant aux acquis sociaux, démocratiques. Ils tentent d’imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme.

L’histoire de la Libre Pensée, liée à celle du mouvement ouvrier, inclut naturellement le 1er mai dans son calendrier. Alors, demain 1er mai, à l’exemple des Communards défenseurs sans concession de la liberté, de l’égalité, de la laïcité de l’école publique, de la stricte séparation des Eglises et de l’Etat, battons-nous pour une société libre, laïque, fraternelle. C’est ainsi que les idéaux des Communards seront perpétués.

Bruxelles, lundi 30 avril 2018