Première leçon d’anglais : Qu’est-ce qu’un hold-up ?


Dessin d'Abdel de Bruxelles

Dessin d’Abdel de Bruxelles

En cette rentrée scolaire le CLP-KVD réaffirme son attachement à la défense de l’école publique. Encore une fois, l’école confessionnelle, abusivement qualifiée de « libre », réclame plus de fonds publics au détriment de l’École publique.

Sous couvert d’égalité des réseaux d’enseignement, l’école catholique exige une fois de plus des fonds publics bien évidemment aux dépens de l’enseignement public. Seule une école, libérée de pressions confessionnelles et dotée de personnels (maîtres, éducateurs…) en nombre et en formation suffisants, enseignant selon des programmes et selon des disciplines et non sous la pression de personnalités religieuses, locales, politiques, économiques ou autres, peut former des citoyens. En aucun cas l’enseignement privé (essentiellement confessionnel) ne saurait être un moyen de remplacer le service public d’instruction. Il est particulièrement choquant d’entendre Mr. Etienne Michel, qui fait profession de directeur général de l’enseignement catholique (Segec), se réclamer du principe d’égalité des élèves (ou des enfants selon son humeur ou des contingences politiques du moment) alors que l’enseignement confessionnel est intrinsèquement inégalitaire. Le CLP-KVD, rappelle que, s’il défend la liberté d’enseignement, il s’oppose au financement public des écoles privées.

M. E. Michel n’a pas innové, en annonçant, lors de son université d’été, la décision d’introduire, auprès de la Cour Constitutionnelle, un recours contre un décret qui discriminerait l’école catholique (voir La Libre Belgique 23/08/2019 et le Soir du 24 et 25 août 2019).

Les intentions et les prétentions de Mr E. Michel n’étonnent plus personne sauf les crédules. Le représentant de l’Église catholique n’a jamais raté une occasion pour exiger plus de détournements de fonds publics au profit de son réseau d’enseignement. Il ne fait en cela que cultiver un terreau favorable depuis le Pacte Scolaire scélérat de 1959. Bon prince, Mr. E. Michel ne réclame que 60 millions d’euros annuel au lieu des 150 qui, selon lui, devraient revenir de droit (divin?) à son école.

Le Segec, contrairement aux dires de certains, ne joue pas un jeu dangereux. Il ne joue tout simplement pas. Il fait son job, celui pour lequel il a été créé : piller les fonds publics, concurrencer sans limite l’Enseignement public, réaliser le rêve, jamais abandonné, de l’Église catholique : revenir en arrière, avant les lois qui ont fondé et développé l’École publique, laquelle a permis d’en finir avec l’illettrisme et l’obscurantisme.

Pour le CLP-KVD, le principe de laïcité, c’est la stricte et effective séparation des Églises et de l’État, seule à même d’assurer la liberté de conscience de toutes et de tous, c’est le principe de non reconnaissance et de non-financement des cultes et des convictions philosophiques.

Mais c’est aussi, pour l’École publique, reprendre et réaffirmer les mots d’ordre « Fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ! », « Cours de religion hors de l’École publique ! ».

Voilà, ce que devraient exiger les défenseurs de laïcité et de l’Ecole publique !

Bruxelles, 31/08/2019