« La Belgique a toujours été en retard sur le droit des femmes »


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Alors que le Conseil d’État, dans son avis du 24 février a souligné que l’extension à 18 semaines du délai dans lequel une IVG peut être pratiquée ne constitue pas une atteinte au droit à la vie, que la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que « le droit au respect de la vie privée implique que chaque femme a le droit de décider de devenir ou de ne pas devenir mère et que sa décision d’interrompre ou non sa grossesse relève de la vie privée et de l’autonomie personnelle » Le CD&V, le CDh associés et soutenus par le Vlamsbelang et la NVA, ont déposé de nouveaux amendements à la proposition de loi élargissant l’accès à l’IVG. Fondamentalement, ces partis considèrent toujours que l’interruption de grossesse, est une atteinte à des valeurs données universelles et anhistoriques. Que des catholiques ou autres refusent de pratiquer l’avortement, c’est leur droit le plus absolu, mais que ces mêmes personnes veuillent imposer leur conception à toutes les femmes, cela est inadmissible. Le cléricalisme est toujours là. En effet, qu’on ne s’y trompe pas, ces femmes et hommes du Vatican ne font que s’inspirer des propos du pape qui distille régulièrement des propos désobligeants, insultants contre les droits des femmes. Comme comparer l’IVG au recours « à un tueur à gages », ou bien « interrompre une grossesse c’est comme éliminer quelqu’un »  ou encore comparer l’avortement thérapeutique à un eugénisme « en gants blancs » « comme celui pratiqué par les « nazis ».

Voici, ci-dessous, la réaction de Sylvie Lausberg, Présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) – dont nous partageons la teneur.

« La Belgique a toujours été en retard sur le droit des femmes »