La Commune révolutionnaire
Aux Communeux1
« Sans l’autorité d’un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vérité, il y aurait la justice. L’autorité d’un seul, c’est un crime. » Louise Michel
[…] « Nous sommes Athées, parce que l’homme ne sera jamais libre, tant qu’il n’aura pas chassé Dieu de son intelligence et de sa raison.
Produit de la vision de l’inconnu, créée par l’ignorance, exploitée par l’intrigue et subie par l’imbécillité cette notion monstrueuse d’un être, d’un principe en dehors du monde et de l’homme, forme la trame de toutes les misères dans lesquelles s’est débattue l’humanité, et constitue l’obstacle principal à son affranchissement. Tant que la vision mystique de la divinité obscurcira le monde, l’homme ne pourra ni le connaître ni le posséder ; au lieu de la science et du bonheur, il n’y trouvera que l’esclavage de la misère et de l’ignorance.
C’est en vertu de cette idée d’un être en dehors du monde et le gouvernant, que se sont produites toutes les formes de servitude morale et sociale : religions, despotismes, propriété, classes, sous lesquelles gémit et saigne l’humanité.
Expulser Dieu du domaine de la connaissance, l’expulser de la société, est la loi pour l’homme s’il veut arriver à la science, s’il veut réaliser le but de la Révolution.
Il faut nier cette erreur génératrice de toutes les autres, car c’est par elle que depuis des siècles l’homme est courbé, enchaîné, spolié, martyrisé.
Que la Commune débarrasse à jamais l’humanité de ce spectre de ses misères passées, de cette cause de ses misères présentes.
Dans la Commune, il n’y a pas de place pour le prêtre : toute manifestation, toute organisation religieuse doit être proscrite. […]
1. Un proscrit (Frédéric Stackelberg), L’inévitable révolution (1903), mis en ligne par kropot.free.fr
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