La revanche du parti noir, la lente mise à mort de l’école publique
Michel Eliard, Michel Godicheau, Pierre Roy
Préface de Henri Pena-Ruiz
Abeille et Castor, coll. « Castor », 2011, 320 p.18.50€
«Voici un livre essentiel, écrit Henri Pena-Ruiz, d’une actualité vive, qui conjugue un cri d’alarme salutaire, une étude éclairante de l’histoire lointaine et récente, et une philosophie de l’émancipation décisive.»
Jean Jacques Marie, extrait de l’article : Le parti noir paru dans La Quinzaine Littéraire n° 1042 du 15 – 31 juillet 2011
[…] « De tous les thèmes ouverts à l’imagination des barbouilleurs de copie en tous genres, bardés ou non de titres et de diplômes, l’école est de loin le plus maltraité. Il n’est pas dans le coin le plus reculé de la feuille la plus obscure, dans la recoin le plus sombre de n’importe quel ministère, de Trissotin, qui n’ait son idée sur la « réforme » de l’école. Mais chose qui paraît au premier regard étrange et curieuse: tous ces projets répètent inlassablement les mêmes exigences, mises en œuvre tout aussi inlassablement par les ministères successifs : dénoncer un prétendu entassement de connaissances déclarées inutiles,« alléger », « élaguer » des programmes hypocritement déclarés « encyclopédiques ».
La liste des poncifs que ces exigences suscitent est interminable : l’égalité des chances (à la place de l’égalité des droits) mettre « l’enfant au centre du système scolaire », la « massification » de l’enseignement, la formation tout au long de la vie, le dialogue avec les usagers, l’interdisciplinarité , 80 % d’une génération au baccalauréat, le remplacement du cours magistral par le dialogue et par des activités plus ou mois ludiques où l’élève façonne lui-même son savoir (illusoire), les méfaits abominables (et coûteux !) du redoublement, les horreurs de la notation qui traumatisent les élèves (bientôt confrontés aux suppressions d’emploi urbi et orbi qui, elles, ne devront pas les traumatiser puisqu’elles expriment la loi du marché et la loi n’est-ce pas c’est la loi !et d’ailleurs, c’est bien connu, sur le marché tout le monde est gagnant, même les perdants…etc. » […]
Michel Eliard, Michel Godicheau, Pierre Roy: « Ce livre veut être utile, il a un objectif : transmettre l’arme de la critique à ceux qui, étudiants, jeunes enseignants, partisans de toujours de la liberté absolue de conscience veulent, par métier ou par conviction, refaire de l’école publique un lieu d’instruction. »
L’entièreté de l’article Jean-Jacques Marie en document PDF: La Revanche du Parti Noir
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