« A gauche, à l’extrême gauche, dans le mouvement révolutionnaire, certains confondront l’individualisme anarchiste ou les Droits de l’Homme et du citoyen avec le personnalisme d’Emmanuel Mounier, l’appropriation collective des moyens de production par les travailleurs avec l’autogestion, allant même jusqu’à présenter la Charte d’Amiens (1906) comme le prototype de la « révolution autogestionnaire » J. Salamero, Préface
« Pour pénétrer de saints principes une civilisation et l’imprégner d’esprit chrétien, Nos fils ne se contenteront pas des lumières de la foi ni d’une bonne volonté ardente à promouvoir le bien. Mais il faut qu’ils soient présents dans les institutions de la société et qu’ils exercent du dedans une influence sur les structures. » Jean XXIII, Pacem in Terris, Spes, Paris 1963
L’Église Catholique n’a jamais renoncé à maintenir ou à retrouver et à élargir son influence sur la société civile. Pour ce faire, elle utilise une vieille tactique : l’infiltration de différents milieux, notamment celui du mouvement ouvrier et bien entendu celui de l’enseignement public.
Tout militant syndical, tout libre penseur devrait lire ce livre.
Quatrième de couverture :
Le cléricalisme ancien avait la bedaine ostensible. Il aimait à parader avec les traîneurs de sabre. Il avait su se rendre indispensable aux puissants par sa gestion abêtissante de multitudes en haillons. Ce cléricalisme là affichait haut et clair son appétit de pouvoir temporel !
Et puis, au XVIIIe siècle, la bourgeoisie, cette engeance du diable, est venue troubler cet ordonnancement millénaire des choses en revendiquant sa part de gâteau à la grande table du pouvoir.
Les rois, les hobereaux et les cléricaux refusèrent de partager et la bourgeoisie, en s’appuyant sur le peuple, leur fit mettre un genou en terre.
L’heure de la république, de la séparation de l’Église et de l’État, et de la laïcité, avait sonné.
Un temps le cléricalisme ancien essaya de faire tourner à l’envers la pendule de l’histoire. Sans grand succès. Et puis…
Et puis, il y a un siècle, le cléricalisme moderne s’est rallié à cette évidence : « Tout peut changer sans que rien ne change ».
La république, la laïcité…, si on ne peut pas les faire exploser de l’extérieur, il convient de faire semblant de s’y rallier pour pouvoir les faire imploser de l’intérieur. La doctrine sociale de l’Église était née !
Et depuis des décennies et des décennies, maintenant, l’Église ne cesse de regagner du terrain ici, là et ailleurs. Financement public des écoles confessionnelles, laïcité ouverte à toujours plus de bondieuseries, remise en cause du droit critique à l’encontre de la religion…, les sacs à charbon volent en victoire en victoire.
Toujours profondément réactionnaire et totalitaire, l’Église, selon la vieille tactique « Plusieurs fers au feu », a su s’adapter à la situation et, via notamment les chrétiens de « gauche », la CFDT…, avancer masquée quand il n’était pas possible d’avancer à visage découvert.
Ce livre nous décrit par le menu un des aspects mal connu de cette stratégie : celui de la main mise cléricale sur une fraction du mouvement ouvrier. Une main mise programmée et annoncée. Et c’est peu dire que ça fait peur ! Et que ça incite, de nouveau, à ressortir nos vieilles armes de l’anticléricalisme primaire et décomplexé.
Que ce livre magistral ait obtenu le grand prix « Ni dieu, Ni maître » 2008 n’étonnera, donc, que ceux qui s’étonneront toujours de tout pour ne s’être jamais étonné d’eux-mêmes !
Co-édition: Editions Libertaires – la Fédération Nationale de la Libre Pensée; 2008
Cléricalisme moderne et mouvement ouvrier
Ce livre peut être commandé auprès de la librairie de la FNLP : http://www.fnlp.fr/librairie_en_ligne/peel3.0-beta/achat/produit_details.php?id=177
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