LES DROITS DES FEMMES, NOTAMMENT L’IVG, TOUJOURS EN QUESTION !


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

07/03/2017

Le Cercle de Libre Pensée – Kring voor het Vrije Denken (CLP-KVD) s’inquiète des menaces qui pèsent sur le droit à l’IVG. Le droit des femmes à maîtriser librement leur fécondité par la contraception et l’IVG fait l’objet de virulentes attaques de la part de lobbys religieux, sur tous les continents.

Les religions ont voulu et veulent toujours dominer les corps et les consciences !

Comment peut-on accepter le refus de ce gouvernement de sortir totalement l’avortement du code pénal ? Comment peut-on accepter les propos de l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel qui oppose la liberté religieuse à la liberté de choix des femmes ?

Le droit à lIVG est une des conquêtes démocratiques – le droit de chacun à disposer de son corps – arrachées aux forces cléricales par des décennies de lutte des femmes, mais pas seulement. Il nous faut encore aujourd’hui défendre bec et ongles cet acquis démocratique contre les forces obscurantistes qui n’ont jamais renoncé à régenter, à contrôler le corps des femmes.

Accepter le projet de loi et ou proposition de loi accordant la personnalité juridique au fœtus dès la conception ou à l’enfant mort-né reviendrait de facto à interdire l’IVG.

Ces dernières attaques s’inscrivent dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes et confirme les pressions exercées par le Vatican et la hiérarchie catholique au sein même du parlement.

Ces projet réactionnaires s’inscrivent également dans une politique délibérée d’aggravation de l’austérité décidée par les gouvernements. Austérité qui s’applique drastiquement contre les services publics, en supprimant ou en diminuant les crédits qui leur permettent de fonctionner.

Les mesures de dislocation – de la ministre des Affaires Sociales et de Santé Publique, Mme Maggie De Block – des hôpitaux publics, de la médecine, de la sécurité sociale sont maintenues et accentuées – 900 millions d’euros de restrictions pour l’année 2017! – alors que l’ensemble des professions de la santé s’y opposent et exigent leur abandon.

L’IVG – en tant qu’activité médicale – est de plus en plus fragilisée. Le nombre d’hôpitaux, de plannings, de médecins pratiquant l’IVG ont fortement diminué ; en lien avec la remise en cause des services publics et des institutions de santé publique.

Ces attaques contre le droit à l’IVG sont une atteinte à un des fondements de la démocratie celui de l’universalité des droits et d’égalité entre citoyennes et citoyens, indépendamment de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur genre.

L’IVG est un droit acquis par une lutte séculaire, qui ne peut être supprimé.

L’IVG est une question de santé publique et non un délit pénal !

Les Eglises entendent régenter notre vie privée, notamment dans le domaine de la sexualité. De quel droit ? Libre à chacun de suivre les interdits de sa religion, mais pourquoi, faudrait-il les subir si on les refuse ?

Pour le respect de la liberté de conscience des femmes et donc du respect de leur droit à disposer leur corps !

Le CLP-KVD se déclare prêt à toute action unitaire pour la défense réelle du droit à l’IVG.

07/03/2017