Le chemin de croix de l’Église catholique


Vocations en chute libre, baptêmes en baisse…

Le XXIe siècle sera religieux (spirituel) ou ne sera pas, aurait prophétisé André Malraux (1). Pour certaines religions peut être, mais pour la religion catholique, comme on dit, c’est mal barré ! En effet, voyons les diverses statistiques pour l’Eglise catholique belge (1). Le nombre de prêtres est de 2 301 en 2018 contre 2 774 en 2016, près de 70% en plus de 65 ans. Le nombre des aspirants à la prêtrise est en chute libre 63 séminaristes en formation en 2018, contre 85 en 2016, soit une baisse de 25% sur deux ans – ce qui provoquera à terme une chute du nombre d’ordinations sacerdotale – et celui des enfants baptisés en nette perte de vitesse : 44 850 baptêmes en 2018 contre 50 867 en 2016, soit une baisse de près de 8%. On comprend, dès lors, trop bien la pugnacité de l’Église à maintenir les cours de religion dans ses propres écoles mais aussi dans l’enseignement publique mais l’on comprend très mal l’insistance avec laquelle certains laïques ( ou sont-ce des laïcs ? ) souhaitent introduire l’enseignement du «fait religieux» ou l’histoire des religions dans le cours de philosophie et de citoyenneté. L’Ecole publique n’est pas une roue de secours, même au titre des espèces en voie de disparition. Le nombre des mariages religieux sont eux aussi en baisse (soit 15,0 % des mariages civils) tout comme les premières communions et sacrements de la confirmation qui ne représentent plus que 15,0 % des mariages civils.

La défiance et la désaffection à l’égard de l’Eglise catholique s’accélère malgré la machine à laver les crimes de pédophilie d’une partie de son personnel. On comprend donc mieux pourquoi, aujourd’hui, l’Eglise est obligée, de faire appel à la main d’œuvre étrangère. Mais demain, devra-t-elle, également faire venir les fidèles de quelques lointaines contrées et ce dans le cadre d’une immigration choisie ?

J. Marat
18/01/2020

_______________________________________________________________________________________

1. A. Malraux a nié être l’auteur de cette phrase.
2.  L’Eglise catholique en Belgique 2019 Pour une analyse plus fouillée voir : Deuxième rapport de l’Eglise catholique en Belgique