L’œuvre de Stendhal m’a captivée depuis l’adolescence. Je l’ai lue et relue pour finalement y consacrer un mémoire : »L’arrière-plan philosophique de l’œuvre de Stendhal (1783-1842)». C’est feu mon professeur de philosophie (V.U.B) Hubert Dethier (1936-2019) – dont on connaît bien les ‘Summa Averroïstica’ – que j’ai assisté souvent avec des traductions, qui a accepté d’être mon promoteur. Pas étonnant. Stendhal n’est pas seulement un grand romancier, mais il est surtout un grand penseur, adhérant à la liberté d’opinion , à la Libre-Pensée.
Cet essai se veut une approche philosophique de l’œuvre de Stendhal, qui mettra en valeur la pensée de ce libre-penseur et les sources qu’il a utilisées pour établir sa Filosofia Nova qui reflète la fusion entre l’esprit rationnel et l’aspiration romantique au sein du tourbillon d’idées se manifestant au début du 19ème siècle.
Stendhal, pseudonyme de Marie-Henry Beyle (Grenoble, 23 janvier 1783 – Paris, 23 mars 1842) était un romancier qui a subi des influences réalistes et romantiques. Pour écrire ses romans, il se basait sur un fait réel ce qu’il considérait comme «être vrai». Ses écrits sont imprégnés de l’esprit de l’Éros, principe de créativité et d’inspiration, et se concentrent sur la cristallisation, phénomène du devenir amoureux.
C’est surtout dans les années 1804 et 1805, pendant lesquelles Beyle séjournait à Paris, qu’il commença une sérieuse étude afin d’écrire plus facilement ses œuvres et de donner une base philosophique et scientifique à ses aspirations littéraires. Stendhal est utilitariste dans son activité créative, mais on l’oublie assez vite quand on se familiarise avec ses romans qui sont vraiment attachants comme l’auteur y décrit subtilement sa propre expérience subjective. Et cette expérience est imprégnée de passion et d’imagination. Ce qui frappe chez Beyle, c’est sa soif illimitée de connaissance. Toutes sortes de domaines de la vie ont provoqué son intérêt; c’est surtout l’homme avec ses possibilités multiples qui lui importe. Et dans tout cela, c’est la femme qui a une place privilégiée, parce que pour Stendhal, c’est l’expérience amoureuse qui donne un sens à la vie. Beyle consacre un culte véridique à la femme : non le culte qu’on porte à un être inaccessible qu’on idolâtre, mais celui qu’on voue à un être dans lequel on découvre plus de charmes à mesure qu’on apprend à le connaître mieux. Beyle a mis en lumière la valeur profonde de l’érotisme dans son expérience et dans son œuvre créative, et c’est principalement la femme qui symbolise et concrétise la tendance érotique dans l’homme. C’est pour cela qu’on l’apprécie encore à notre époque et que son œuvre reste actuelle.
La lecture et l’étude de Beyle étaient très variées et divergentes, mais je n’ai pas l’intention de donner une liste de toutes les sources qu’il a utilisées en écrivant ses œuvres. – On en trouve un aperçu intéressant dans le livre de Vittorio del Litto, La vie intellectuelle de Stendhal; genèse et évolution de ses idées, 1802-1821. – Je me consacrerai surtout à deux mouvements intellectuels du Siècle des Lumières, qui sont assez proches l’un de l’autre et qui rompent avec l’évolution idéaliste du cartésianisme, dont ils sont cependant le produit : le sensualisme et l’idéologie. Le sensualisme est une forme d’empirisme, qui valorise seulement l’expérience, acquise par la perception sensuelle, en tant que source de connaissance, et dans laquelle l’auto-perception, qui a encore une certaine importance chez Locke, est supprimée. Tandis que Locke faisait encore la distinction entre la perception extérieure (sensation) et la perception intérieure (réflexion), Condillac essayait de déduire toutes les connaissances des sensations; il considère l’opinion comme l’apparition simultanée de deux sensations qui se tolèrent ou qui s’excluent. Dans ce traité, je parlerai surtout d’Helvétius en tant que représentant du sensualisme : ce philosophe a eu une grande influence sur les idées de Stendhal – Stendhal s’y réfère fréquemment dans son œuvre autobiographique et il applique aussi les principes d’Helvétius à ses romans – et ceci surtout en se basant sur deux livres dudit philosophe, De l’Esprit et De l’homme. Les idées d’Helvétius ont sûrement renforcé l’anticléricalisme de Beyle. De l’Esprit a été condamné par la Sorbonne à cause de ses idées anticléricales et éclairées, et a été brûlé publiquement : Helvétius voulait briser le pouvoir de l’Église en incitant les croyants à la tolérance à l’égard de toutes les religions, afin de faire perdre à l’Église romaine sa position privilégiée.
Un autre idéologue que Stendhal appréciait beaucoup et qui aura une influence considérable sur toute son œuvre est le médecin et politicien Cabanis. Je ne parlerai pas explicitement dans ce traité de l’influence que Cabanis avait sur Stendhal, mais je mettrai en lumière ses idées, comme Cabanis donne beaucoup de place à la recherche physiologique. En tant qu’adhérant de la doctrine du libre examen – un produit du cartésianisme -, Cabanis croit à la supériorité de la méthode scientifique. Il considère Locke comme le grand réformateur de la philosophie et voit dans la philosophie une analyse d’idées, basée sur l’observation des phénomènes. Dans son livre Rapports du Physique et du Moral de l’homme (1802), il donne une analyse des idées et de la morale, se référant à la physiologie : la sensibilité physique est la source de toutes les idées et de toutes les habitudes morales. Pour lui, la médecine était importante par rapport à l’acquisition de la connaissance.
…J’ai surtout mis l’accent sur l’importance de l’érotisme dans l’œuvre de Stendhal : la passion inclut le germe productif qui stimule les hommes à de grandes actions. Mais l’esthétique acquiert aussi une place importante dans la vie et dans l’œuvre de Beyle. C’est surtout à cause de ses nouvelles idées que Stendhal nous intéresse : il rompt avec le classicisme et prône le principe de la relativité de la beauté. Il écrit un essai sur la Renaissance italienne, Histoire de la Peinture en Italie (1816), et dans ce but il entreprend une étude élaborée des beaux-arts de cette période. Il étudie aussi le style de différents auteurs, dans l’espoir que cela facilitera la création de ses romans. Grâce à la lecture d’Helvétius, il aboutit à la conclusion que l’homme a besoin de beaucoup de temps libre pour créer : les classes aisées ont donc plus de possibilités d’être créatives. L’esthétique est aussi liée à l’érotisme, parce que les passions produisent les beaux-arts. C’est Helvétius qui a rendu Stendhal conscient du fait que l’œuvre d’art est seulement authentique si l’artiste y exprime ce qu’il a éprouvé lui-même, et c’est en général à cela qu’est due sa renommée. L’esprit ne peut jamais appréhender le langage des sentiments.
…Je voudrais encore attirer l’attention sur un trait de caractère de Stendhal : l’ambiguïté. Stendhal est aventurier en corps et en âme et sa liberté s’exprime dans son ironie qui protège ses secrets. Il est toujours actuel, car il écrivait pour la modernité.
Les personnages des romans de Stendhal se laissent guider par leur esprit. En effet, Beyle était logicien – ceci était sa grande prétention – comme Balzac était plutôt de nature instinctive et exubérante1. Parmi les écrivains français de son époque il est idéologue comme Léonard de Vinci l’était parmi les grands peintres de son temps2. Un solide besoin d’indépendance est un de ses traits de caractère fondamental. Il a été fasciné par la carrière brillante et la chute de Napoléon. Il habitait le Dauphiné, qui était séparé de la France et qui avait formé un état politique à moitié italien. Le milieu dans lequel il a grandi a renforcé sa méfiance, la peur de devenir dupe, qu’il avait sûrement héritées de sa région natale. A Paris, il étudiait Montaigne, Montesquieu, et les philosophes du dix-huitième siècle, Cabanis et Destutt de Tracy. Sa nature complexe le fait agir, mais stimule aussi son imagination. Il était en même temps diplomatique et poétique, prudent et distrait. Il admirait Helvétius et Condillac, qui furent méprisés par tous les romantiques. Il n’accepte d’autres motivations de l’acte humain – même de ce qu’on appelle acte héroïque – que l’égoïsme, la recherche du plaisir, la peur de la souffrance. De nature indépendante, originale et passionnée, Beyle lui-même considérait l’indépendance comme la première condition du bonheur. Dans tous ses livres, on retrouve cette idée, ainsi qu’un avertissement contre une confiance trop facile en soi-même et dans les autres. Il est mené constamment par le désir de se déguiser et de rester à l’arrière-plan. Il attache une importance extrême à l’énergie poussée à bout dans l’action et dans le sentiment. Il était convaincu que le malheur de l’homme provenait principalement du fait qu’il ne se connaissait pas lui-même.
D’avril 1804 jusque mai 1805, Stendhal vit à Paris. Il consacre beaucoup de temps à l’étude et à la lecture afin de pouvoir donner une base philosophique à l’utilisation de son talent 3. Par rapport à cela, il a écrit dans ses Pensées : «Je ne crois pas que je fasse jamais de grandes découvertes dans l’analyse des sentiments ordinaires de l’homme. Ce n’est pas mon génie, mais je puis décrire les sentiments que j’ai éprouvés, analyse qui sera neuve»4. Selon Stendhal, l’originalité de l’écrivain se trouve donc principalement dans une analyse basée sur son expérience subjective. Stendhal est convaincu du fait que des études poussées en philosophie sont indispensables pour réussir dans la carrière qu’il a choisie. Il va entreprendre un travail philosophique immense, la Filosofia Nova, destiné à faciliter la composition de ses œuvres. Il y accentuera le concept d’utilité : «Je n’y cherche que l’utile. Voici la perfection de la Filosofia Nova : être le plus utile possible, c’est-à-dire faire concevoir les vérités les plus utiles (à l’auteur ou au public)avec le moins d’ennui possible» 5.
Dans toute l’œuvre de Stendhal, nous trouvons l’influence d’Helvétius, philosophe par excellence du Siècle des Lumières, dans son intérêt pour les passions. Helvétius divise les passions en deux catégories : les passions qui proviennent de la nature (les besoins) et les passions qui naissent en société (les passions artificielles comme l’orgueil, l’avarice, l’ambition, etc …). Dans toutes les passions, nous cherchons le bonheur et nous fuyons la souffrance.
L’idéologie exprime le mouvement philosophique qui renaît avec Condillac, mais qui existait depuis longtemps en France, malgré une forte opposition. L’âge d’or de l’idéologie commence en 1795 avec la fondation de l’Académie des Sciences morales et politiques. Cette académie comprend tous les disciples de Condillac : le comte de Volney, Dominique Joseph Garat, Emmanuel Joseph Sieyès, Guingené, Cabanis, tandis que Pierre Laromiguière, Destutt de Tracy et Joseph Marie Degérando sont des membres associés : beaucoup parmi eux furent au début des admirateurs de Bonaparte, favorables au coup d’État du 18 Brumaire. Le consul nomma même beaucoup d’entre eux au Sénat ou au Tribunat. Les réunions dans le salon de Madame Helvétius renforcent le parti. Tout changea cependant lorsque les idéologues s’aperçurent que Bonaparte n’était pas le libéral et le continuateur de la révolution dont ils avaient rêvé. En 1803, Napoléon supprima l’Académie des Sciences morales, et ainsi le parti des idéologues se retrouva dans l’opposition. Il va réagir contre l’impact du Génie du Christianisme de Chateaubriand, et conserve l’esprit du dix-huitième siècle. C’est l’esprit de Stendhal qui s’oppose ici à celui de Chateaubriand.6 C’est l’analyse raisonnée contre l’intuition romantique. L’idéologie voit un rapport entre la philosophie du dix-huitième siècle et le positivisme. Elle fut particulièrement hostile à la restauration religieuse. Dans L’Origine de tous les cultes, Destutt de Tracy écrit : «La théologie est la philosophie de l’enfance du monde; il est temps qu’elle fasse place à celle de son âge de raison; elle est l’ouvrage de l’imagination, comme la mauvaise physique et la mauvaise métaphysique, qui sont nées avec elle dans des temps d’ignorance et qui lui servent de base, tandis que l’autre philosophie est fondée sur l’observation et l’expérience».7 L’idéologie propre est une analyse des facultés humaines, dont le contenu est le même que celui de Condillac, mais qui en diffère beaucoup quant à l’inspiration. Quoique les idéologues se réfèrent beaucoup à Condillac, on ne peut pas les confondre. Destutt de Tracy ne s’occupe pas de la naissance des facultés, et on ne trouve chez lui rien de l’analyse réductrice du Traité des Sensations. Condillac voit une série de facultés dont l’une engendre l’autre, là où on devrait parler des facultés indépendantes. Pour lui, la sensation précède le jugement, et le jugement conditionne le désir. Il pensait que la sensation pure et simple était le seul point de départ et qu’elle ne nous apprenait rien d’autre que notre propre état d’âme.
Destutt de Tracy critique l’éducation surtout concernant la dispersion des différentes branches de la science qui souffre d’un manque d’unité. La fonction de l’idéologie dans un sens plus large, c’est de retrouver l’unité. Dans la vision de Destutt de Tracy, elle est identique à la première philosophie, qui s’occupe du réel en général et non d’un objet particulier. Elle est aussi identique à la vraie logique, qui n’est pas l’art pratique du raisonnement, mais l’étude spéculative des moyens de négation, et ceci par l’emploi de l’analyse condillacienne; elle est identique à la partie scientifique de la logique. De plus, elle est très différente de la métaphysique, qui est un art de l’imagination, destiné à nous satisfaire, et non à nous instruire. Elle cherche l’unité d’une vision humaine, c’est-à-dire les sources communes de trois opérations : juger, parler et vouloir, auxquelles trois arts, à savoir la logique, la grammaire et la morale, fournissent les règles pratiques. Ainsi, on a cinq parties dans Éléments d’idéologie : l’idéologie propre étudie les facultés humaines et leurs différences; la grammaire ou l’étude des signes a comme objet le discours; la logique s’occupe des moyens pour obtenir la certitude dans le jugement; le traité sur la volonté et ses effets contient la morale et l’économie; la cinquième partie étudie les éléments de toutes les sciences physiques et abstraites.
Stendhal n’a pas été compris par ses contemporains. Il n’y aura parmi eux que Balzac qui découvrira son talent et qui exprimera un grand enthousiasme pour son chef-d’œuvre La Chartreuse de Parme. Balzac appelle ce livre sublime, et il y ajoute que ce livre ne peut être lu que par des âmes supérieures. Dans un article qui paraît dans «La Revue parisienne» du 25 septembre 1840 – Études sur M. Beyle (Frédéric Stendhal)» -, Balzac écrit sur La Chartreuse de Parme : «M. Beyle a fait un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre. Il a produit à l’âge où les hommes trouvent rarement des sujets grandioses et après avoir écrit une vingtaine de volumes extrêmement spirituels, une œuvre qui ne peut être appréciée que par les âmes et par les gens vraiment supérieurs. Enfin, il a écrit ‘Le Prince Moderne’, le roman que Machiavel aurait écrit s’il vivait banni de l’Italie au 19ème siècle».8 Balzac critiquera néanmoins le style de l’œuvre de Stendhal. N’oublions pas que Stendhal dictait ses livres : par cela son style est très vivant, mais en même temps très négligé : «La Chartreuse de Parme» a été dicté en 52 jours. Stendhal se dépêcha pour le finir à la prière de son éditeur qui craignait que le roman devienne trop long. Peut-être cela explique-t-il assez bien la fin brusque de son histoire. Certains éléments ne sont pas assez travaillés. A cause d’un manque de temps, Stendhal n’a pas bien pu approfondir le caractère de Clélia d’après ses propres dires. En tout cas, le temps y joue un rôle plus considérable que dans «Le Rouge et le Noir» : les événements n’y coïncident pas avec les événements intérieurs les plus profonds. Il est dommage que le caractère de Clélia – l’objet d’une passion aussi forte – soit décrit d’une façon aussi peu précise : Clélia est une héroïne qui reste à l’arrière-plan. La description du caractère de la Sanseverina par contre est sublime : cette duchesse est le personnage féminin autour duquel se joue la plus grande partie des intrigues. Elle est la force d’âme de la cour de Parme.
Ce sera Gide qui fera observer que le grand secret de la richesse de Stendhal – surtout dans La Chartreuse de Parme – se trouve dans le fait qu’il ne veut rien affirmer : toute son œuvre est écrite pour le plaisir. Il n’est donc pas étonnant que Stendhal ne sera jamais aimé par les conformistes de toutes sortes, qui donnent la préférence à des exposés très étendus et à la répétition de leurs catéchismes plutôt qu’à la recherche spontanée et passionnée de l’âme. Stendhal appartient à une famille qui est minoritaire : ‘the happy few’, pour laquelle il n’existe que la vérité intérieure. Il dit lui-même qu’il n’a pas eu à se plaindre du destin, mais qu’il peut seulement le louer.
L’érotisme est un thème principal dans l’œuvre de Stendhal : c’est un phénomène par lequel l’homme va à la recherche de l’insaisissable dans l’autre et donc aussi en lui-même. Par l’organisation du travail, l’homme se distingue de l’animal, et c’est justement par l’utilisation de la raison qu’il peut aboutir à l’expérience érotique. Les protagonistes des romans de Stendhal sont toujours à la recherche de l’insaisissable et ils concrétisent cela dans leur expérience amoureuse. La formation de Stendhal est très orientée vers le matérialisme, et on peut déceler chez lui une grande disposition aux déterminations mathématiques ce qui implique dans un certain sens une aspiration à l’objectivité. Mais Stendhal dépasse ces déterminations, car il a une personnalité complexe, pleine d’originalité. Stendhal est un aventurier de l’esprit, et pour cette raison, il est plein de contradictions. Dans l’érotisme, l’homme perd son vernis culturel et met son intégration sociale en danger. Dans l’extase de l’expérience amoureuse, l’homme rompt la monotonie de son rôle social. Il n’est donc pas étonnant que l’obstacle intérieur acquiert tellement d’importance dans l’expérience de personnages que Stendhal crée dans ses romans. Dans l’expérience érotique, l’homme devient conscient de sa pulsion mortelle : la vie est inséparablement liée à la mort. Dans le désir amoureux, l’homme essaie de dépasser sa petitesse et son insatisfaction. Pour Sartre, le désir est une entrée abrupte dans le monde et indique une volonté d’atteindre une conscience : «Désirer, c’est se jeter dans le monde, en danger auprès de la chair d’une femme, en danger dans la chair même de cette femme; c’est vouloir atteindre, à travers la chair, sur la chair, une conscience, cette ‘absence divine’, dont parle Valéry»9.
© Liza LEYLA (Eliza Muylaert) Extraits de l’« Arrière-plan philosophique de l’œuvre de Stendhal (1783-1842), thèse bilingue (disponible sur demande).
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1 BRANDES (Georg), Essais choisis, Mercure de France, 1914, Paris
2 Idem
3 Au dix-huitième siècle, toute la littérature avait un caractère philosophique. Les romantiques méprisèrent la littérature de ce siècle, parce qu’elle était trop rationnelle, et parce qu’elle était trop façonnée selon des lois et des formules, parce qu’elle était soi-disant née et qu’elle s’était développée sans liberté. La génération romantique appréciait avant tout le développement naturel et libre. C’étaient des idées importées d’Allemagne, c’étaient les idées de Goethe et de Herder. Voir aussi : BRANDES (Georg), Les grands courants littéraires au 19ème siècle, 1902, Berlin, H. Barsdorff, Paris, A. Michalon.
4 LITTO (Vittorio del), La vie intellectuelle de Stendhal, genèse et évolution de ses idées, 1802-1821, Presses Universitaires de France, 1962, Paris, p. 139
5 idem : p. 148
6 BREHIER (Émile), « Histoire de la philosophie », Presses Universitaires de France, 1968, Paris.
7 Idem : p. 530
8 STENDHAL, La Chartreuse de Parme , Gallimard, Paris, 1972 : dossier : p. 626
9 SARTRE (Jean-Paul), Situations , Gallimard, 1947, Paris : p. 68
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