Pour le droit de disposer de son corps
Source Franceinfo : 10 000 signatures à la mi-octobre ont été réunies pour soutenir le manifeste lancé par les deux romancières Leïla Slimani et Sonia Terrab en faveur des libertés individuelles dans le royaume du Maroc. Une initiative visant à stimuler un vrai débat de société sur la dépénalisation notamment des relations sexuelles hors mariage, l’avortement ou encore l’adultère.
« Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors la loi, jusqu’à ce que la loi change ». C’est le message que véhiculent les deux initiatrices à travers leur manifeste qui intervient dans un contexte particulièrement tendu suite à l’arrestation de la journaliste Hajar Raissouni. Interpellée le 31 août dernier à la sortie du cabinet de son gynécologue à Rabat, la jeune femme, derrière les barreaux depuis, risque jusqu’à deux ans de prison pour avortement illégal et relations sexuelles hors mariage.
« En 2018, au Maroc, 14 503 personnes ont été poursuivies au regard de l’article 490 du Code pénal qui punit de prison les relations sexuelles hors des liens du mariage. 3 048 personnes ont été incarcérées pour adultère. Chaque jour, dans notre pays, entre 600 et 800 avortements clandestins sont pratiqués. Faut-il mettre toutes ces personnes en prison ? Leurs « complices » (médecins, militants associatifs) aussi ? » Interrogations invitant aux débats, ce manifeste exprime une préoccupation quant au devenir des femmes dans la société, à l’épanouissement de la jeunesse, et au développement humain dans le pay
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Les signatures restent ouvertes à travers l’adresse mail texte490@gmail.com
Le manifeste portait initialement 490 signatures, en référence à l’article 490 du code pénal marocain qui punit de prison les relations sexuelles hors mariage.
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