Pourquoi cette date ? Cette date du 20 septembre a été choisie pour honorer le « Héros des deux mondes », l’internationaliste Giuseppe Garibaldi.
Le 20 septembre 1870, les forces de l’unification italienne parmi lesquelles Garibaldi et ses chemises rouges entraient dans Rome pour en faire la capitale de l’Italie unie. Elles sonnaient la fin des « Etats pontificaux », supprimaient « le pouvoir temporel du pape ».
Les italiens refaisaient ce qu’avaient accompli les révolutionnaires français en 1790 et en 1792-93 quand ils avaient nationalisé les biens du clergé et les biens de mainmorte et déclarèrent la Séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ils ramenèrent les prêtres, selon la formule célèbre de Karl Marx, « à la solitude de la prière ». Rappelons que le fasciste Mussolini a redonné à l’Eglise un statut de pseudo « Etat », belle illustration de l’alliance du sabre et du goupillon. Aucun gouvernement italien n’est revenu sur ce coup de force. « Le temps est un bavard qui révèle tout » disait Euripide. En effet.
L’action de Giuseppe Garibaldi fut également profondément internationaliste. Il s’engagea dans toutes les luttes d’émancipation des peuples (Pologne, France, Etats-Unis, Uruguay…).
Il promut les idées républicaines, démocratiques, de Séparation des Eglises et de l’Etat, de laïcisation de l’État et de l’Ecole publique et, avec les limites propres à son époque, des plans de réformes sociales et économiques.
C’est la victoire du progrès, de l’autodétermination des peuples, des états libres dirigés par des citoyens libres, pour la liberté absolue de conscience, pour l’égalité des droits. Ce sont ces idéaux qui animaient les vainqueurs du 20 septembre, que l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP) célèbre chaque 20 septembre.
Célébrer la date du 20 septembre comme Journée internationale de la Libre Pensée, c’est lutter contre les gendarmes du monde qui, au nom d’un pseudo « droit d’ingérence« entendent imposer « leurs droits« à disposer des peuples, mais c’est également combattre toutes les formes d’oppression supranationale qui remettent en cause la souveraineté des peuples.
Célébrer la journée du 20 septembre, c’est refuser que l’on oppose les citoyennes et citoyens au nom des spécificités régionales, des territoires en instituant des droits sociaux et économiques différents selon les régions. C’est combattre le principe de subsidiarité, élément central de la doctrine sociale de l’Eglise et des réactionnaires de tous polis.
Célébrer la journée du 20 septembre, c’est refuser, que les religions puissent imposer leurs dogmes aux personnes, aux peuples et aux nations. C’est également combattre clairement les 14 concordats catholiques, survivances féodales des Etats pontificaux, qui sévissent en Europe. C’est combattre l’Europe vaticane. La liberté absolue de conscience impose que les fonds publics ne servent pas à discriminer les citoyens entre eux. L’Egalité des citoyens en droits impose l’existence et l’application effective de la Séparation des Eglises et de l’Etat.
Dans la plupart des pays, des libres penseuses et penseurs se battent pour obtenir la Séparation des Eglises et de l’Etat, séparation indispensable à l’expression pleine et entière de la liberté absolue de conscience. A l’heure où la réaction cléricale s’amplifie, notamment sur les continents américain et européen, il convient d’intensifier notre combat universaliste pour la Séparation des Eglises et de l’Etat sur tout les continents.
Faire la promotion de la laïcité institutionnelle, de l’égalité des droits, de la fraternité, de la liberté, facteurs d’unité et de paix entre les peuples, voilà la tâche qui s’impose à nous toutes et nous tous si nous voulons aider l’humanité à passer le cap de la barbarie ambiante.
Ni dieu, ni maître !
Argent public à la seule Ecole Publique !
A bas la Calotte et vive la Sociale !
Vive la Libre Pensée !
Bruxelles, 19 septembre 2020
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