Source La Dépêche avec AFP et Unadfi : Les deux moines font partie d’un couvent catholique intégriste du Rhône. Ils ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique. Une enquête a été ouverte et les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire.
Deux moines d’un couvent catholique intégriste du Rhône ont été mis en examen, la semaine dernière, pour s’en être pris à des antennes-relais par hostilité au déploiement de la 5G a-t-on appris ce lundi 20 septembre de source judiciaire.
Selon le parquet de Villefranche-sur-Saone, confirmant des informations du quotidien régional « le Progrès », les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique, dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon. Les dégâts avaient été limités.
La nuit suivante, ils ont été interpellés par les gendarmes en flagrant délit tandis qu’ils tentaient d’incendier une antenne dans une autre commune, à Ancy.
« Prémunir la population »
Placés en garde à vue puis présentés à un juge d’instruction, ils ont reconnu les faits, expliquant avoir agi « pour prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G, a précisé à |’AFP la procureure de Villefranche, Laëtitia Francart. Mis en examen pour « destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire » et « association de malfaiteurs », les deux moines ont été placés sous contrôle judiciaire.
Ils font partie d’une communauté capucine basée au couvent Saint-François, à Villié-Morgon, rattaché au mouvement intégriste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, selon son site internet.
Selon « le Progrès ››. une porte-parole du couvent a évoqué « un acte isolé et une erreur de jeunesse ››. « Les ondes sont très nocives à la santé et ils souhaitaient agir pour le bien-être de l’humanité », a-t-elle déclaré au journal.
Depuis le début de la pandémie des membres de la Fraternité Saint Pie X se sont montrés à plusieurs reprises hostiles aux mesures sanitaires. La nuit du 11 au 12 avril 2020, la police était intervenue pour interrompre une messe clandestine organisée en plein confinement à Saint Nicolas du Chardonnet à Paris. Entre 2008-2012, le mouvement connu depuis longtemps pour ses réticences à la vaccination a été l’un des épicentres de l’épidémie de rougeole.
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