Depuis près d’un demi-siècle, la date du 8 mars est affublée de multiples significations, au point d’en avoir dénaturé son origine ouvrière et sa raison (Ici)
Tout le monde y va avec des discours, des résolutions pour dénoncer la situation, les discriminations, les violences dont sont victimes les femmes. Ainsi, la Commission européenne sort une directive sur la transparence des salaires des hommes et des femmes, ainsi, le thème choisi cette année par l’ONU : « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable » ! Même la monarchie y va de sa compassion en organisant un lunch. Tant que cela ne coûte rien, tout est bon chez ces gens-là !
Par contre, on ne peut qu’être d’accord avec les revendications d’organisations, très diverses, qui appellent à une grève, le 8 mars, pour :
• exiger l’égalité salariale et professionnelle et revendiquer la revalorisation des métiers occupés principalement par les femmes;
• exiger un investissement financier et un recrutement massif dans les services publics.
Le salaire moyen des femmes est de 23 % inférieur à celui des hommes! Et, il faut le dire : la situation s’aggrave pour les femmes. Ce sont les femmes qui paient le prix le plus lourd du démantèlement des services publics et des droits sociaux. Leur précarité ne cesse d’augmenter et leur liberté de diminuer avec, à titre d’exemples :
L’imposition :
– du télétravail avec comme conséquence le cumul du travail et celui de la garde des enfants ;
– du temps partiel avec ses conséquences sur les salaires, les retraites, le chômage dont encore une fois, les femmes en sont les premières victimes ;
– de la flexibilité à outrance dans les secteurs du nettoyage, de la restauration…;
Quelle liberté quand les millions de femmes qui élèvent seules leurs enfants voient leur pouvoir d’achat sombrer ?
Est-ce l’égalité, quand dans le secteur du chômage et de l’incapacité de travail, les statuts de cohabitant· et de celui de chef de ménage est toujours d’application ? Alors que ce sont ceux-là mêmes qui fustigent les « stéréotypes masculins » sur la place des femmes au foyer qui maintiennent cette inégalité ! Le taux dit « isolé » doit être appliqué à tous les bénéficiaires !
Pour la défense des droits des femmes, contre l’exploitation et l’oppression qui perdurent sous le double système capitaliste et patriarcal, contre toutes les violences qui en découlent, pour l’égalité, le CLP-KVD se joint à l’appel à manifester pour les droits des femmes le mardi 8 mars 2022.
Bruxelles, 5 mars 2022
Télécharger Communique Journée internationale des droits des femmes 2022
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