– COMMUNIQUE DE PRESSE –
Depuis la nuit des temps, L’Église catholique romaine, [en dépit du fondamental « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu] n’a jamais renoncé à s’incruster dans la vie sociale et politique des pays. Elle est partout. Notamment dans le domaine des libertés de corps et de conscience. La dernière déclaration des évêques de Belgique en fait foi. C’est ainsi que « Le cardinal Jozef De Kesel et les évêques de Belgique se sont inquiétés […], de “l’extension considérable de l’accès à l’avortement” qu’entraînerait le vote au parlement d’une proposition de loi envisageant d’allonger de douze à dix-huit mois le délai légal pour pratiquer une IVG. » (1)
Suite à cette déclaration, des voix se sont élevées contre l’ingérence de l’Église catholique romaine dans le débat politique.
Le CLP-KVD ne reproche pas à l’Église catholique de faire de « la politique » et d’essayer d’influencer le pouvoir politique. Elle l’a toujours fait quand elle marchait sur la tête des rois et des empereurs – et elle continue à le faire là où la stricte Séparation des Églises et de l’État n’est pas effective – c’est dans sa nature, sa raison d’exister.
Mais nous, libres penseurs, ce que nous dénonçons c’est son hypocrisie et celle de ses porte-voix, quand ils disent que leur démarche est « éthique » (2) et nullement politique. Le Vatican et ses succursales, maître en matière d’hypocrisie, prétendent que l’égalité homme/femme est inscrite dès la première page de la Bible. Si tant est que c’est vrai, cette page aurait- elle été égarée ?
Ces faiseurs de morale, que sont les enjuponnés, n’ont jamais cessé de montrer un profond mépris envers les femmes.
En effet, qu’on ne s’y trompe pas, l’Église catholique romaine a et s’est toujours opposée à la pleine liberté de conscience des individus et, notamment, le droit des femmes de disposer librement de leur corps.
Sans doute confortés par les propos du pape considérant l’avortement comme « un recours à un tueur à gage », qui juge le viol moins grave que l’avortement, qui rapproche l’avortement au nazisme d’une part, et d’autre part par les restrictions supplémentaires (3) aux USA du droit des femmes à disposer librement de leur corps et de leur conscience, imposées par un fanatisme débridé, les obscurantistes en Belgique ne sont pas en reste.
En 2018, la reconnaissance du fœtus comme être humain a été actée, à partir de 180 jours sous la pression des cléricaux. Qu’on ne s’y trompe pas, l’objectif des cléricaux est de faire remonter la reconnaissance civile d’un « enfant sans vie » « jusqu’au jour de la conception » et donc [en conséquence] d’interdire le droit des femmes à disposer librement de leur corps. Le CLP-KVD condamnera toujours le cléricalisme qui est la soumission des pouvoirs publics aux desiderata des religions.
Cela est intolérable dans une société qui proclame l’Égalité en droit et des droits. Nous comprenons pourquoi le Vatican a condamné la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905, n’a jamais ratifié la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 (4 )…
Pour le CLP-KVD, seule la Séparation effective des États et des religions est à même de garantir la pleine liberté de conscience des individus et, notamment, le droit des femmes de disposer librement de leur corps. Ce combat n’est toujours pas abouti en Belgique. A nous, libres penseurs de nous rassembler pour le mener. « Écrasons l’infâme », disait Voltaire.
Bruxelles, 4 mai 2023
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(1) Déclaration des Évêques de Belgique,
(2) Avortement – la tentation de la démocrature soft
(3) L’arrêt Dobbs par lequel la Cour suprême des États-Unis a renversé la jurisprudence Roe vs Wade de 1973 rendant légal l’avortement dans toute l’Union ; l’interdiction de la pilule abortive, etc.
(4) Le Vatican condamne toujours la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1789 !
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