Depuis quelques années, une musique quelque peu totalitaire est jouée par des inquisiteurs aux petits pieds, qui claironnent à tue-tête : Muselons, Muselons !
En effet, la situation des défenseur·euses des droits de l’Homme n’est plus préoccupante mais « alarmante » dans le monde, où ils – elles sont de plus en plus la cible d’une répression prenant de multiples formes, allant du meurtre à « la criminalisation » en passant par le « harcèlement judiciaire ».
En Belgique, les atteintes vont de la criminalisation au harcèlement judiciaire des associations et des personnes qui dénoncent les violences policières et prennent la défense des droits démocratiques dont celui de la liberté d’expression.
Ce jeudi 30 novembre 2023, le procès intenté, devant la cour d’appel de Bruxelles, par le Commissaire de police Pierre Vandersmissen – soutenu par le Parquet – contre, Alexis Deswaef, l’ancien président de la LDH, est la parfaite illustration des menaces qui pèsent sur les défenseur·euses des droits de l’Homme mais surtout constitue une atteinte intolérable à la liberté d’expression.
Cette manière de vouloir faire passer, dans les médias et l’opinion publique, A. Deswaef comme un personnage harceleur et outrancier, alors qu’il ne fait que dénoncer des violences policières, les atteintes aux droits démocratiques, est déplacé et dangereux.
Ce ne sont pas les messages qui troublent l’ordre public ! Ce sont les actes illégaux et la violence policière et les personnes qui couvrent ces faits !
Pour imposer le silence à A. Deswaef, P. Vandersmissen et le Parquet utilisent les « procédures-baillons » : toute expression d’opinion dissidente par rapport au discours officiel concernant les violences policières est considérée comme une apologie des violences des manifestants ou à tout le moins du harcèlement, un outrage à l’encontre des forces de l’ordre.
Bref, le parquet et le commissaire exigent une police des mots au service de l’ordre établi, et tentent d’imposer le bruit de bottes contre le crissement de la plume sur les feuilles…
Ils n’ont que les mots de liberté, de démocratie à la bouche devant les médias ; mais dans les coursives du Pouvoir, ils en appellent à la répression, à la police, aux tribunaux contre ceux qui les démasquent. Une matraque les sépare du peuple, mais ils tiennent le manche.
A. Deswaef a eu le tort de dire clairement les choses : les violences policières existent bel et bien. Elles doivent être condamnées ainsi que leurs donneurs d’ordre !
Le Cercle de Libre Pensée-Kring voor het Vrije Denken soutient inconditionnellement Alexis Deswaef et dénonce le climat liberticide ainsi infusé par les plaintes à répétition du Commissaire de police !
Défendons la liberté d’expression, de manifestation !
Halte aux violences policières !
Bruxelles, 30 novembre 2023
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