2023 : Annus horribilis pour l’Église catholique


Photo couverture La Raison Janvier 2022

Après l’abus sexuel sur mineurs, la traite de nouveaux-nés !

Alors que l’Église catholique apostolique romaine est éclaboussée par le scandale des viols et abus sexuels sur mineurs et sur les religieuses chez ses gens de robe, voilà qu’elle doit faire face à une nouvelle déferlante, un nouveau scandale celui des mères célibataires. Cet énième scandale n’est pas sans rappeler celui des mères célibataires en Irlande, au Canada, là, ce n’étaient pas des « enfants du péché » mais de petits sauvages qu’il fallait civiliser et convertir à la religion d’amour qu’est le catholicisme…

La presse a fait état largement de nouveaux méfaits de l’Église catholique, à la suite des révélations contenues dans le podcast « Kinderen van de Kerk » (enfants de l’Église) du quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Aux abus sexuels sur mineurs par le clergé s’ajoute la traite de nouveaux-nés orchestrée par l’Église. Cette enquête a remis en lumière l’ampleur du scandale déjà révélé en 2015 mais étouffé depuis.

Selon le quotidien 30 000 bébés ont été arrachés à leur mère biologique et proposés à l’adoption, sans le consentement de celle-ci entre 1945 et 1980. Ces enfants ont été vendus par l’Église catholique à des parents adoptifs pour des prix variant de 10 000 à 30 000 francs belges de l’époque, soit 250 à 750€.

L’affaire concerne des mères tombées enceintes hors mariage, victimes de viol, d’inceste ou abandonnées par leur compagnon. Dans ce pays régi par la Doctrine sociale de l’Église catholique, elles étaient contraintes par leur famille d’accoucher dans des institutions religieuses. Les accouchements se faisaient sous anesthésie générale. Des victimes ont dénoncé des violences sexuelles exercées par les religieuses et des stérilisations forcées.

Suite à ces révélations, comme à son habitude, l’Église belge a exprimé sa compréhension, sa compassion, ses excuses pour la douleur et le traumatisme causés aux victimes.

Ce ne sont pas les déclarations « mielleuses », « onctueuses » qui excuseront les crimes commis, ici, par les représentants enjuponnés de Dieu le « miséricordieux ». Car c’est au nom de ce Dieu, de la « morale » médiévale de l’Église catholique, que ces crimes ont été perpétrés et continuent à l’être.

Il est de plus en plus difficile pour l’Église catholique de profiter de l’omerta que leur permettaient leurs complices : les cléricaux et leurs médias inféodés au système politico-religieux tout puissant en Belgique. La sécularisation de la société et les réseaux sociaux permettent aux scandales d’éclater au grand jour.

En avril 2015, suite au scandale des enfants du couvent de Tuam, l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP/IAFT) s’était adressée à M. Jorge Mario Bergoglio, évêque de Rome, connu sous le nom de « Pape François » : « En clair, la responsabilité émane directement de vos services au Vatican. L’Église catholique fonctionnant sur le principe hiérarchique d’autorité, l’Association internationale de la Libre Pensée vous demande d’ordonner à la Congrégation du Bon Secours d’ouvrir ses archives pour aider la Justice à faire toute la lumière sur les véritables responsables de cette tragédie. ». Le Vatican n’a jamais répondu à aucune des interrogations sur sa responsabilité quant à la gestion de ce « couvent de l’horreur » ni aux interpellations quant aux crimes sexuels des prêtres…

Si les ecclésiastiques se permettent une telle arrogance c’est bien parce que les pouvoirs politiques le leur permettent. Il est temps que les gouvernements cessent de s’agenouiller, de se prosterner et de dire amen à la chose religieuse. Ils doivent cesser de la financer, de faire allégeance aux religions, et doivent cantonner strictement les cultes dans la sphère privée.

Enfin, soulignons qu’en dépit des lourdes casseroles qu’elle traîne, l’Église catholique se permet encore de condamner, l’avortement, le droit au suicide assisté au nom de sa « morale » médiévale.

Le CLP/KVD est aux côtés des victimes qui demanderont réparation tant au plan du système judiciaire belge qu’au plan international. Le CLP/KVD sait pouvoir compter sur l’AILP et sur Keith Porteous Wood pour porter cette question « belge »  à l’ONU comme cela été fait pour la France et d’autres pays.

En Belgique, comme partout, il est temps de

«séparer les Églises de l’État» !

A bas la calotte !

Nivôse An CCXXXII

22 décembre 2023

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