Aux USA, le lobby pro-israélien composé d’organisations juives, mais aussi d’éditorialistes, d’hommes d’affaires et de « chrétiens sionistes ».
Cette importante minorité fondamentaliste, qui vote républicain, croit littéralement que le Christ reviendra lorsque les juifs auront repris possession de la « Terre sainte ».
Tel est le sens de la tournée organisée en Israël, dès novembre 2002, par les responsables de la Christian Coalition, conduits par Roberta Combs, sa présidente, La Coalition, une organisation bigote, fondée en 1989 par le télé-évangéliste Pat Robertson.
L’engagement militant des sionistes chrétiens dans le soutien à la destruction par Israël de la bande de Gaza est total.
Franklin Graham, le prédicateur qui a hérité de son père, Billy Graham, un véritable empire « télévangéliste », est reçu, le 20 novembre 2023, par Nétanyahou, pour qui il demande à tous ses fidèles de prier, car il mène «Israël, le peuple de Dieu ›› dans cette « guerre du bien contre le mal ››.
Peu après, Michele Bachmann, candidate malheureuse aux primaires républicaines de 2022 et ancienne égérie du Tea Party au Congrès, désormais doyenne de l’école d’affaires publiques à la Regent University, bastion de l’évangélisme en Virginie fondée par Pat Robertson, affirme que la population de Gaza est «fondamentalement constituée de mercenaires» dont le « terrorisme est l‘industrie››. Elle martèle sa conviction : « Il est temps d’en finir avec Gaza. Les deux millions de personnes qui vivent là ne sont que de rusés assassins. Ils doivent être retirés de cette terre. Et cette terre doit être transformée en un parc national. »
Quant au très évangélique Mike Pence, l’ancien vice-président sous Donald J. Trump, il n’a pas hésité, au cours d’une récente visite en Israël, à signer de son nom un obus voué à être tiré sur des cibles arabes, il est vrai, au Liban.
Les sionistes chrétiens, qui s’étaient déjà farouchement opposés, en 2005, au retrait israélien de la bande de Gaza, demeurent aussi hostiles à la moindre « division » de la « terre d’Israël ». Pour que s’accomplissent les prophéties, et c’est pour eux un acte de foi, cette terre doit demeurer intégralement sous la seule autorité d’Israël, qu’il s’agisse du territoire souverain de l’État juif ou des territoires qu’il a, selon eux, « libérés ». et non occupés, en 1967. ■
Source: J.P. Filiu in Le Monde du 28/01/:2024
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