– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
Palestine :
Solidarité avec les étudiant-es !
Halte aux fossoyeurs de la liberté d’expression !
« Ce n’est pas de ma faute si les âmes, dont on arrache les voiles et qu’on
montre à nu, exhalent une si forte odeur de pourriture » Octave Mirbeau
À Gênes, à Bruxelles, à Londres, à New-York, à Djakarta, à Sidney, à Dublin, à Tokyo, à Paris, à Berlin, à Madrid, à Tel Aviv, à Rabat, à Alger… malgré la répression, les interdictions et/ou les calomnies, les insultes, l’instrumentalisation de la Shoah et de l’antisémitisme, les peuples se dressent contre les massacres, en solidarité avec le peuple palestinien victime d’un génocide en cours (selon les termes de la Cour Internationale de Justice des Nations Unies).
La vérité sort enfin du puits des ténèbres où la réaction tentait de la maintenir. Intacte, elle chasse les falsificateurs, les chiens de garde de la haine.
Ces manifestations, contre l’innommable, s’accompagnent par des mobilisations de nombreux campus universitaires. Les étudiant-es de Belgique ont rejoint la mobilisation mondiale en cours pour un cessez le feu immédiat et définitif, arrêt des exportations d’armes vers Israël, arrêt des persécutions des membres du corps enseignant israélien… Occupation à l’université de Gand et boycott académique depuis le 6 mai, à l’Université Libre de Bruxelles depuis le 7, à l’Université de Liège depuis le 10. Ainsi qu’à la VUB (Bruxelles), qu’à Anvers et à Louvain.
Si – contrairement à la France, aux États-Unis… où la répression (administrative, juridique et policière) contre la solidarité avec le peuple de Palestine s’intensifie : procédures pour « apologie au terrorisme », arrestations, menaces de sanctions par les autorités universitaires – les étudiants belges ne subissent pas de répressions policières, ils doivent néanmoins faire face à des tentatives de censure par certaines autorités académiques.
Est-ce aux autorités académiques de définir ce que les étudiant-es, les universitaires et les chercheurs ont le droit de dire ?
Nous, membres du Cercle de Libre-Pensée, avons la responsabilité de réagir. Il est urgent de soutenir les étudiant6es, universitaires et chercheurs..
Cette censure de la liberté académique et de la liberté d’expression, qui est au fondement de l’Université, devrait à elle seule nous révolter, quelles que soient nos opinions et engagements.
La Libre Pensée attend des universités qu’elles remplissent leur rôle : assurer la liberté académique et la protection de l’expression de la pensée critique. A ce titre, la Libre Pensée condamne la censure des mobilisations étudiantes portant sur la Palestine instrumentalisant le « risque de trouble à l’ordre public », l’antisémitisme, pour faire taire toute tentative de briser le silence autour de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, à Rafah,… en Palestine.
Rien dans les propos, comportements des étudiant-es ne peut être interprété comme une incitation, une menace ou un soutien au terrorisme et à l’antisémitisme.
Sur ce dernier point, la Libre Pensée dénonce les factotum de la Réaction qui confondent délibérément l’antisémitisme et l’antisionisme. L’antisémitisme est un délit de racisme puni par la loi, le combat contre le sionisme est un combat politique. A ce jour aucune condamnation pour racisme n’a été prononcée à l’encontre des étudiant-es. Assimiler une position politique à un délit, c’est ce que font les totalitaires !
Ni les menaces et les cris de certains universitaires, hommes politiques, « journalistes » sortis des écoles de police de la pensée n’y pourront rien. Ni le harcèlement, ni les intimidations, ni les insultes et calomnies, ni l’utilisant de l’argument de l’antisémitisme, jusqu’à la lie, n’ont pu stopper (la prise de conscience des étudiants) le mouvement des étudiants. Il grossit de semaine en semaine, recueillant le soutien de professeurs, de personnalités du monde de la culture.
La Libre Pensée dénonce toute chasse aux sorcières voulant imposer un point de vue. Elle rappelle l’excellente formule de Rosa Luxembourg : « La liberté est toujours celle de celui qui pense autrement ».
Chacun est libre d’avoir un point de vue sur les évènements en Palestine, d’y travailler et de s’exprimer en totale liberté.
Bruxelles, 20 mai 2024
Prairial CCXXXII
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.