« Couvrez ces quartiers que nous ne voudrions voir.
Leurs habitants sont coupables de bien vouloir exister.
Et jetez un voile sur leurs mœurs détestables.
Nous ne saurions accepter qu’elles soient exprimées. »
Macron-Tartuffe. Graffiti sur un mur de Paris
On raconte que pour donner bonne impression de l’état de son empire à Catherine II de Russie, son ministre Potemkine avait fait ériger à base de carton-pâte, le long du parcours du carrosse impérial, des façades de maisons pimpantes, décor de théâtre destiné à donner le change à l’impératrice, afin de masquer la pauvreté des quartiers, villages visités. On ignore si l’impératrice s’est aperçue de la supercherie. Peut-être d’ailleurs avait-elle intérêt à faire semblant d’y croire… Cette stratégie du faux-semblant s’est mondialisée et perpétuée. Preuve ? Macron-Hidalgo et leur politique de nettoyage social.
À l’occasion des jeux olympiques, comme lors des Jeux de 1924 (lire ici), la capitale se débarrasse de ses « indésirables » : sans-abris clochards, réfugiés, personnes usagères de drogue : tous sont visés par le nettoyage social que le gouvernement a mis en place en vue des Jeux olympiques 2024. De nombreux lieux de regroupement informels pour les réfugiés en quête d’hébergement, ont été visés par des procédures d’expulsion ou détruits pour devenir un lieu de construction du village olympique. A Aubervilliers, des jardins ouvriers ont disparu pour la seule gloire des anneaux de Macron. Motif : ils se trouvaient autour des infrastructures olympiques ou sur les lieux de passage de la flamme et des épreuves sportives.
Hier, Mac-Mahon, pardon Macron, recevait à dîner au Louvre des chefs d’État et de gouvernement venus se goinfrer sur le dos des peuples. ■
Taram
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