– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
Le Cercle de Libre Pensée – Kring voor het Vrije Denken
condamne l’interdiction des manifestations de solidarité
avec le peuple palestinien !
Il exige le respect des libertés démocratiques
de manifestation !
Le Cercle de Libre Pensée fait part de sa totale indignation pour les arrestations et la verbalisation de manifestants pacifistes. Il exige l’arrêt immédiat des poursuites.
Le 15 juillet, entre autres, mais les exemples et témoignages s’accumulent ces derniers mois, des militants pacifistes ont été interpelés ou « confinés » comme le précise le lexique policier, par les forces de l’ordre à Ixelles pour avoir dénoncer « le génocide en cours à Gaza. »
Cette marche a été totalement pacifique et n’a entraîné aucun trouble, aucune atteinte à des biens privés ou publics, pas même une quelconque entrave à la circulation.
Le 14 août, ils ont reçu un courrier des autorités communales leur notifiant qu’ils auraient enfreint l’article 42 du Règlement général de police et qu’à ce titre ils sont passibles, selon la loi du 24 juin 2013, modifiée le 28 mars 2024 d’une sanction administrative communale (SAC) amende administrative pouvant aller jusqu’à 500€.
C’est à très juste titre que les manifestants condamnent ces procédés d’intimidation et de criminalisation qui s’inscrivent dans le contexte de répression impulsé depuis plusieurs années par les différents gouvernements et ou autorités communales contre toutes celles et ceux (défenseurs des droits de l’Homme, militants, associatifs, syndicalistes…) qui s’opposent à l’action génocidaire du régime de Netanyahou.
Depuis plusieurs années, la répression des contestations sociales est en roue libre et l’autoritarisme se montre sous divers visages : criminalisation des mouvements sociaux, interdiction des manifestations et verbalisations abusives, interpellations sur la base de textes flous et sans preuve tangible d’éventuelles infractions…
Pour les participants au rassemblement, toutes ces entraves à la liberté de manifester mettent en péril un des droits les plus précieux qu’est la liberté d’expression. Liberté d’expression et de manifestation garanties aux citoyennes et citoyens par la Constitution. En particulier par ses articles 19 et 26, ainsi que par les articles 19 et 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, les articles 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les articles 10 et 11 de la Convention européenne des droits de l’homme et les articles 11 et 12 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. En outre, l’IFDH dénonçait en 2022 que les sanctions administratives communales sont utilisées par certaines communes d’une manière telle qu’elles restreignent les droits fondamentaux, telles les libertés d’expression, d’association, de manifestation, de réunion (1).
Par ces entraves, l’État belge bafoue le droit international qui stipule que le droit de manifester n’est pas soumis à une autorisation préalable. Dans le droit international, les manifestations sur la voie publique sont présumées légales. L’État belge joue avec les mots du droit belge et laisse croire qu’une manifestation doit être déclarée pour être légale.
Il est inacceptable que l’on fasse taire les voix qui s’élèvent pour la paix !
Cette interdiction de se rassembler nous concerne tous. Car lorsque l’on touche à la liberté d’expression et de manifestation des uns c’est la liberté d’expression et de manifestation de tous qui est attaquée.
Le CLP/KVD assure les manifestants de sa totale solidarité et est prêt à s’associer à toute action collective contre cet arbitraire et pour la défense du droit des Palestiniens.
Notre droit de manifester et son corollaire notre liberté d’expression est un droit fondamental et il est primordial de le défendre !
Bruxelles, 10 septembre 2024
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